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 Michel Colucci dit Coluche

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MessageSujet: Michel Colucci dit Coluche   Michel Colucci dit Coluche EmptyMer 28 Oct 2015 - 5:30

Michel Colucci, dit Coluche, est un  humoriste et comédien français, né le 28 octobre 1944 dans le 14e  arrondissement de Paris et mort le 19 juin 1986 à Opio  (Alpes-Maritimes).
Fils de Honorio Colucci, originaire d'un petit  village italien de la région de Frosinone, Casalvieri, et de Simone  Bouyer, il adopte le pseudonyme « Coluche » à l'âge de 26 ans, au tout  début de sa carrière.
Revendiquant sa grossièreté mais, selon lui, «  sans jamais tomber dans la vulgarité », Coluche donne très tôt un style  nouveau et sarcastique par sa liberté d'expression, au music-hall, en  s’attaquant notamment aux tabous, puis aux valeurs morales et politiques  de la société contemporaine. En 1974, il devient célèbre en parodiant  un jeu télévisé : Le Schmilblick.
Avant 1976, il occupe des rôles de  second plan au cinéma avant de camper des personnages plus centraux puis  de tenir le haut de l'affiche durant les années 1980, essentiellement  pour des comédies. En 1984, il obtient un César du meilleur acteur pour  son rôle dramatique dans Tchao Pantin.
Tour à tour provocateur ou  agitateur par ses prises de position sociales, il se présente à  l'élection présidentielle de 1981 avant de se retirer.
Devenu très  populaire et apprécié du public, il fonde en 1985 l'association Les  Restos du cœur, relais d'aide aux plus pauvres, quelques mois avant de  mourir dans un accident de moto.

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Michel  Colucci naît le 28 octobre 1944, à l'hôpital Notre-Dame-de-Bon-Secours  dans le XIVe arrondissement de Paris. Sa mère, Simone Bouyer dite  Monette, est employée chez le fleuriste Baumann, boulevard du  Montparnasse. Son père, Honorio Colucci, originaire de la région du  Latium en Italie, est peintre en bâtiment. Ce dernier meurt en 1947 à 31  ans d'une poliomyélite et son épouse doit élever seule ses deux  enfants. Délaissés par la belle-famille (à l’exception notable de Maria,  la mère d’Honorio qui passe encore les voir), Monette, Michel et  Danièle, laquelle a un an et demi de plus que son frère, vivent ensemble  dans une pièce et une cuisine. Bien qu’elle renonce à son métier de  fleuriste pour élever ses enfants, Monette retrouve quelques petits  emplois qu’elle doit parfois cumuler pour obtenir un salaire de misère.  Souffrant d’une grave scoliose, elle doit suivre des traitements à Berck  lors d'un été où elle emmène ses enfants. Malgré toutes ces  difficultés, elle garde espoir en l’avenir et adopte le mode de vie des  classes sociales plus aisées, veillant à ce que ses enfants soient «  bien mis » (correctement vêtus). Michel n’apprécie pas cette fracture  entre la réalité et les aspirations de sa mère; et à propos de ses  vêtements qui tranchent avec ceux des autres enfants du quartier, il lui  reprochera de l’habiller comme une fille.
Loin des rêves maternels,  Michel choisit Montrouge (banlieue sud de Paris) où il traîne avec ses  copains. Le travail scolaire ne le passionne pas et il fait rire ses  camarades de classe, en tenant tête à l’instituteur. Son parcours  scolaire s’arrête au Certificat d'études primaires qu'il rate  volontairement en juin 1958 : ayant fait une seule faute à la dictée le  matin et ainsi avoir selon lui fait ses preuves, il ne juge pas utile  d’y retourner l’après-midi. Quand il n’est pas à l’école, il traîne avec  ses copains de la « bande Solo », du nom de la cité : « la Solidarité  ». Accompagné généralement de Bouboule (Alain Chevestrier), il cumule  les petits larcins et aura régulièrement affaire à la police. Tous deux  vont même jusqu’à s’essayer à des méfaits plus graves comme l’agression  physique ; mais en tentant de dérober le sac d’une vieille dame ils se  font tirer dessus par un passant. Coluche, qui avait alors la quinzaine,  mettra longtemps avant de relater cet épisode de sa vie dont il a  honte.
Ce comportement exaspère Monette qui s’interroge de plus en  plus vivement sur l’avenir de son fils. Il s'essaie alors à de petits  boulots, qu'il n'arrive pas à garder bien longtemps. Ainsi, il est tour à  tour télégraphiste, céramiste, garçon de café, livreur,  apprenti-photographe, sous-préparateur en pharmacie, photostoppeur,  aide-pompiste, assistant de marchand de fruits et légumes ou encore  fleuriste. Durant cette période, il s'intéresse à la musique. Comme  beaucoup de jeunes de sa génération, il est fan de rock n'roll, des  Beatles, de Johnny Hallyday, des Chaussettes Noires ou encore d’Elvis  Presley. Toutefois, il voue également une profonde admiration à Georges  Brassens. Après de longues discussions avec Monette, il obtient enfin sa  première guitare, dont il joue sans jamais avoir appris

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Peu  à peu, il s’éloigne de Montrouge, à la recherche d’une autre vie que  celle que lui réserve cette cité. Il traîne dans Paris, s’intéressant  sans suite au métier de comédien ou à l'univers des sports mécaniques,  touchant un peu au bricolage. Puis il travaille quelque temps chez un  fleuriste de l’île de la Cité. En 1964, il est incorporé dans le 60e  régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier où il fait de la prison pour  insubordination. De retour à la vie civile, il travaille comme fleuriste  avec sa mère, à la boutique qu'elle vient d'ouvrir à Paris, installée  rue d’Aligre puis dans un local plus vaste près de la Gare de Lyon.  Toutefois, il estime ce travail peu intéressant et le quitte  brusquement, ce qui lui vaut de se brouiller provisoirement avec sa  mère.
À la fin des années 1960, il décide de se lancer dans la  musique. Entre 1966 et 1967, il interprète certaines chansons de Boby  Lapointe, Boris Vian, Georges Brassens, Léo Ferré, Charles Trenet ou  encore Yves Montand, aux terrasses des cafés des quartiers de la  Contrescarpe et de Saint-Michel. Il s’associe avec des musiciens  rencontrés sur place, comme Xavier Thibault et Jacques Delaporte, futurs  fondateurs du Grand Orchestre du Splendid ainsi que le guitariste et  flûtiste Jean-Claude d'Agostini, dit « Le Bœuf » futur membre de la  troupe « Le vrai chic parisien », avec lesquels il crée le groupe  éphémère « Les Craignos Boboys ». Il se rapproche ensuite du monde des  cabarets. Tout en assumant un travail de plongeur (dans la  restauration), il se produit sur la scène du cabaret Chez Bernadette,  dans le quartier de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris. Il y fait la  connaissance de Georges Moustaki, lequel l'héberge et le soutient  financièrement. Toujours à Paris, il se produit dans d'autres cabarets :  La Galerie 55, rue de Seine, Le Port du Salut, rue Saint-Jacques ou La  Vieille Grille, rue du Puits-de-l'Ermite. Il travaille ensuite au  cabaret La Méthode, rue Descartes, comme barman et régisseur. Il y  rencontre France Pellet et son frère, Alain Pellet avec lesquels il se  produit sous le nom : « Les Tournesols ». Il y rencontre également  Romain Bouteille, qu'il va présenter toute sa vie comme son modèle
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Avec  Romain Bouteille, il est présent dès l'origine du Café de la Gare,  inauguré officiellement le 12 juin 1969. Ce lieu symbole du café-théâtre  réunit une bande de jeunes comédiens d'horizons différents, dont  beaucoup deviendront célèbres, tels que Patrick Dewaere, Henri Guybet,  Miou-Miou, Martin Lamotte… Parmi les parrains du Café de la Gare on  compte également Georges Moustaki, Raymond Devos, Jean Ferrat, Jacques  Brel, Leni Escudero, Pierre Perret, Jean Yanne et l'équipe de la revue  Hara-Kiri. Plus tard, Gérard Lanvin, Renaud Séchan, Rufus, Diane Kurys,  Coline Serreau, Anémone, Gérard Depardieu, Thierry Lhermitte, Josiane  Balasko ou encore Gérard Jugnot rejoignent la nouvelle troupe ou  viennent commettre une collaboration ponctuelle. Selon Romain Bouteille,  ses problèmes d'alcool le rendent exécrable voire violent. Lors de la  préparation de la pièce Des boulons dans mon yaourt au Café de la Gare  en 1970, une bagarre l'oppose ainsi à Bouteille et à son ami Patrick  Dewaere. Il va jusqu'à brandir un tesson de bouteille et menacer  l'entourage ; Dewaere parvient à le contenir mais il se voit dès lors  contraint de quitter la troupe
En octobre 1971, Jacques Martin le  recommande à Georges Folgoas, producteur de Midi magazine, pour faire  équipe avec Danièle Gilbert, sur la première chaîne de l'ORTF.  L'expérience ne dure que cinq jours.
Durant la fin des années 1960 et  le début des années 1970, il est engagé sur plusieurs tournages de  séries télévisées françaises de l'ORTF (Madame êtes-vous libre ? avec  Denise Fabre puis La Cloche tibétaine avec Philippe Léotard). Au cours  de cette période, à l'instar de ses collègues de café-théâtre, il  apparaît dans des spots publicitaires à la radio et à la télévision. En  1970, il campe un petit rôle dans son premier long-métrage, Le Pistonné  réalisé par Claude Berri dont il devait initialement jouer le premier  rôle, dévolu finalement à Guy Bedos
En novembre 1971, il fonde une  autre troupe, Au vrai chic parisien - Théâtre vulgaire, puis Le vrai  chic parisien. Le premier spectacle s'intitule Thérèse est triste, avec  une affiche réalisée par son ami Jean-Marc Reiser.
Il rencontre à  cette période sa future épouse Véronique Kantor, alors étudiante de «  bonne famille » qui se destine au journalisme. Il l'épouse le 16 octobre  1975. Ils ont deux garçons, prénommés Romain en 1972 et Marius en 1976.
Toujours  à cause de son comportement et de ses addictions, il quitte sa troupe  une nouvelle fois et se lance dans une carrière solo.
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Son  premier sketch, C'est l'histoire d'un mec, tourne en dérision la  difficulté de raconter une histoire drôle. Ses sketches suivants lui  valent rapidement un succès populaire qui ne se démentira plus : « Il  inventait pour les années 1970 une image de pauvre urbain, bonne pâte  mais à court d'idées, empêtré dans les mots, raciste faute de mieux,  ballotté par la publicité et les jeux radiophoniques »8. Il revendique  sa grossièreté : « Toujours grossier, jamais vulgaire .
Au printemps  1974, l'impresario et producteur Paul Lederman lui offre le théâtre La  Bruyère pour y prolonger Thérèse est triste, mais c'est un fiasco. Il  devient alors son propre impresario, Claude Martinez devenant son  associé.
Du 15 février au 2 mars 1974, il se produit à L'Olympia dans  le spectacle Mes adieux au music-hall. C'est dans ce spectacle  qu'apparaissent sa célèbre salopette à rayures bleues des mécaniciens  américains, son tee-shirt jaune, ses brodequins citron et son nez rouge.  Il y met en scène ses personnages favoris, des beaufs grossiers,  incapables de s'exprimer correctement, haineux. Le 10 mars 1974, il  signe le contrat d'un premier disque : l'album des Adieux.
Comme  humoriste, Coluche apparaît pour la première fois à la télévision le 19  mai 1974, lorsque Guy Lux diffuse L'histoire d'un mec, juste avant  l'allocution du perdant de l'élection présidentielle, François  Mitterrand, en retard.
En 1975, il est en tournée à travers la  France, lorsque toutes les radios diffusent son pastiche du jeu télévisé  de Guy Lux, le Schmilblick. Dans ce sketch apparaît un futur personnage  célèbre de l'humoriste : Papy Mougeot.
En 1976, il remonte la pièce  Ginette Lacaze à l'Élysée Montmartre avec les comédiens du Splendid,  auxquels il a offert des mobylettes pour leurs déplacements entre deux  scènes parisiennes ou les tournages.
En 1977, il réalise le film Vous  n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, dans lequel il campe le rôle  principal, le roi Gros Pif. Ce film représente son unique expérience de  réalisateur. À partir de cette période, il habite une petite maison dans  le XIVe arrondissement de Paris, rue Gazan
En plus de sa carrière de  comique au théâtre, il joue à cette époque dans plusieurs comédies à  succès au cinéma, dont L'Aile ou la Cuisse en 1976 avec Louis de Funès,  Claude Gensac et Marcel Dalio sous la direction de Claude Zidi, une  production de Christian Fechner.
Du 24 avril 1978 au 24 juin 1979, il  coanime avec Robert Willar et Gérard Lanvin l'émission, sur Europe 1  (de 15h30-17h), On n'est pas là pour se faire engueuler dont le titre  est tiré de la chanson de Boris Vian. Mais son ton provocateur le fait  renvoyer. Il triomphe dans le même temps tous les soirs au Gymnase.
Engagé  de nouveau, il passe en janvier 1980 à RMC (de 12h-13h) où il se fait  également renvoyer après seulement quinze jours (il est parti sans  demander un seul centime sauf pour l'équipe qui a travaillé pour lui  ainsi que pour son copain Romain Goupil), après avoir pris l'antenne par  un : « Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes. »
Après  sa période d'interdiction d'antenne sur l'ensemble des radios et TV  françaises, Coluche profite de la libéralisation de la bande FM. Il  participe au lancement de la station RFM fondée par le journaliste  Patrick Meyer en juin 1981. Alors que sa concurrente NRJ n'existe pas  encore, cette station qui a de gros moyens de diffusion, dérange le  pouvoir et va être brouillée durant plusieurs années à partir du 5  novembre 1981, soit un total de 423 jours. Coluche se maintient à  l'antenne durant trois mois, du 25 octobre au 10 décembre 1981. À  l'issue de cette période, il proteste publiquement contre ce brouillage,  déguisé en père noël, en se rendant le 24 décembre 1981 au ministère de  la Communication, remettant au ministre Georges Fillioud, une pétition  de 600 000 personnes en soutien à RFM.
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Coluche  n'est pas le premier humoriste à se présenter à des élections  présidentielles. En 1965, Pierre Dac, artiste que Coluche admirait,  s'est porté candidat mais à la demande de l'Élysée par fidélité au chef  de la France libre, l'ancien résistant renonce et se retire.
Le 30  octobre 1980, Coluche organise une conférence de presse où il annonce  son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1981, avec  des slogans tels que « Avant moi, la France était coupée en deux.  Maintenant elle sera pliée en quatre » ou encore « Coluche, le seul  candidat qui n'a pas de raison de mentir ».
Certains y voient une  blague, pourtant un sondage le crédite de 16 % d'intentions de vote et  il est soutenu par des intellectuels tels que Pierre Bourdieu, Félix  Guattari et Gilles Deleuze. Cette candidature inquiète les équipes de  campagne des principaux candidats « de tous bords » comme le déclare  l'humoriste lui-même quelques années plus tard. Parmi ceux-là, François  Mitterrand y voit une menace potentielle ; il charge deux responsables  du Parti socialiste, Jean Glavany et Gérard Colé (voire Jacques Pilhan)  de dissuader Coluche de maintenir sa candidature.
Un candidat «  anti-Coluche » annonce également son intention de participer aux  élections mais ni l'un ni l'autre ne vont jusqu'au bout du processus. À  la suite des pressions et de l'assassinat de son régisseur René Gorlin,  Coluche annonce qu'il se retire, le 16 mars 1981. Après l'élection de  François Mitterrand, il animera régulièrement en soirée et pendant trois  mois, à partir d'octobre 1981, une émission de radio d'une heure : «  L'humour continue pendant les travaux », sur la station locale  parisienne RFM créée et dirigée par Patrick Meyer.
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Son  divorce est prononcé le 3 décembre 1981. Lors d'une édition spéciale,  il pose en photo pour le magazine satirique Hara-kiri avec une carabine  22 Long Rifle qu'il offre ensuite à son meilleur ami, Patrick Dewaere.  Durant cette période d'errance, il vit en Guadeloupe où il s'adonne à sa  passion : fabriquer des chaussures. Il invite Elsa (Élisabeth Malvina  Chalier), l'épouse de Patrick Dewaere, à le rejoindre sur l'île.  Celle-ci quitte alors son mari pour rejoindre Coluche.
Durant la même  période, Coluche devait tourner, sur l'insistance de Bertrand Blier, le  film La Femme de mon pote avec Patrick Dewaere et Miou-Miou. Le  scénario s'inspire sensiblement de faits réels et de l'intimité qui unit  ces trois acteurs.
Le 16 juillet 1982, Patrick Dewaere, profondément  meurtri après le départ de sa compagne et de sa fille Lola, se suicide  en se tirant une balle dans la tête avec la carabine que Coluche lui a  offerte. Coluche sombre de plus en plus dans la dépression, l'alcool et  la drogue.
Après le suicide de Patrick Dewaere, Miou-Miou refuse  d'assumer le premier rôle féminin du film de Bertrand Blier. Le climat  doux-amer du film que Coluche tourne finalement en compagnie d'Isabelle  Huppert et de Thierry Lhermitte, laisse transparaître un certain  changement dans le style de jeu de Coluche, préfigurant le rôle  dramatique de Tchao Pantin.
Cette période se clôturera avant qu'il ne se reprenne avec la mort de son autre ami, le dessinateur Jean-Marc Reiser.
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En  tant qu'acteur, la consécration vient avec le film Tchao Pantin (1983)  de Claude Berri dans lequel il joue le rôle dramatique d'un pompiste  meurtri par un passé personnel douloureux, confronté à l'alcool et à la  drogue, pas si différent de la vie que mène alors Coluche, lui-même. Il  obtient le César du meilleur acteur en 1984.
Avant ce succès,  d'autres interprétations lui assurent sa notoriété auprès d'un large  public : en 1982 il joue le rôle de « Ben Hur Marcel » dans une comédie  satirique de Jean Yanne intitulée Deux heures moins le quart avant  Jésus-Christ avec Michel Serrault. Il joue également dans le film Banzaï  marquant sa troisième collaboration avec Claude Zidi. En 1984, il tient  le rôle principal de La Vengeance du serpent à plumes de Gérard Oury et  en 1985, dans Le Fou de guerre.
Au-delà de son métier d'humoriste,  Coluche veut incarner un agitateur d’idées. Durant les années 1980, il  participe plusieurs fois à l'émission débat de Michel Polac, Droit de  réponse, dont l'une d'entre elles (celle du 18 juin 1983) lui sera  entièrement consacrée et durant laquelle il mime son propre suicide par  arme à feu, à la suite de l'accueil hostile qui lui est fait par  certains invités de l'émission.
Après plusieurs années d'errance  entre l'élection de Mitterrand (le 10 mai 1981) et les premières années  du septennat (au 15 septembre 1984), Coluche tente de revenir à une  certaine stabilité et revient habiter son domicile parisien, le 16  septembre 1984, dans sa maison rue Gazan. Ayant été témoin des  évènements populaires comme la marche des beurs et « Convergence 84 »,  il participe le 15 octobre 1984 avec Harlem Désir, à la création de SOS  Racisme.
En mars 1985, il s'engage également durant quatre mois,  contre la famine en Éthiopie en interprétant avec d'autres artistes, la  chanson SOS Éthiopie organisée par l'association Chanteurs sans  frontières avec des chanteurs français célèbres des années 1980 (Daniel  Balavoine, Jean-Jacques Goldman…).
Le 15 juin 1985, il participe et  coanime avec Guy Bedos, le concert de SOS Racisme de la place de la  Concorde. De plus, il organise un gigantesque canular, le 25 septembre  1985 relayé par les médias français; le mariage de Coluche et de Thierry  Le Luron, « pour le meilleur et pour le rire », parodiant le très  coûteux et médiatique mariage d'Yves Mourousi à travers une vision  revisitée et avant-gardiste du mariage homosexuel.
Comme beau-frère  de René Metge, ayant retrouvé la santé et la forme il saisit  l'opportunité de s'engager sur le Paris-Dakar, en raison de sa passion  pour les sports mécaniques. Quelques mois plus tard, il bat le record du  monde à moto de vitesse du kilomètre lancé sur piste, le 29 septembre  1985, atteignant 252,087 km/h sur le circuit de Nardò, au guidon de la  Yamaha 750 OW 31. Il prévoit alors de tenter à nouveau cette compétition  pour améliorer son propre record du monde mais son accident mortel de  juin 1986 ne le lui permettra pas.
En s'engageant à rester fidèle à  la ponctualité de ses rendez-vous, il entame son retour à la radio. Du 8  juillet 1985 au 19 mars 1986 (de 11 h à 12 h 30 en juillet et de 16 h  30 à 18 h à partir du mois d'août), il anime l'émission « Y'en aura pour  tout le monde » sur Europe 1 avec Maryse ainsi que Coluche 1 faux sur  Canal+. En parallèle, un projet se dessine alors pour lui, celui des  Restaurants du cœur.
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Le  26 septembre 1985, il conçoit et lance le projet des Restos du Cœur sur  Europe 1 en déclarant : « J'ai une petite idée comme ça, si des fois y a  des marques qui m'entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y  a des gens qui sont intéressés pour sponsorer une cantine gratuite  qu'on pourrait commencer par faire à Paris ». La première campagne se  déroule du 14 décembre 1985 avec l'ouverture du premier resto, jusqu'au  21 mars 1986, jour de la fermeture annuelle.
Pour préparer son  nouveau spectacle (prévu pour la rentrée de septembre au Zénith de  Paris), il s'établit dans les Alpes-Maritimes à proximité de la Côte  d'Azur (Châteauneuf-Grasse, près d'Opio). Il enregistre des maquettes  abouties de plusieurs sketches sur une cassette audio (Les Hommes  Politiques, Les Journalistes, L'Administration, Les Sportifs…) qu'il  fait parvenir à son producteur, Paul Lederman. Ce spectacle devait en  principe durer 40 jours (à partir 23 septembre). Il devait interpréter  un chômeur en étant déguisé en Zorro. Sur l'affiche, était imprimé « Le  nouveau spectacle de Coluche au Zénith », dont transcrit : « Y en aura  pour tout le monde ». Une partie de ces sketches sera éditée  ultérieurement ; on entend distinctement que les rires en fond ne sont  pas ceux d'une grande salle à laquelle Coluche est alors habitué. Vingt  ans après les faits, Fred Romano, sa compagne d'alors, déclare dans une  interview que certains de ces enregistrements auraient disparu durant  les semaines qui ont suivi l'accident.
Au Cinéma, Coluche qui n'avait  pas tourné depuis 1984 (son dernier film, Le Fou de guerre sortira en  1985) était attendu au casting du film de Jean-Pierre Mocky, Le  Miraculé, où Paul Lederman avait obtenu l'accord par écrit de Coluche  pour participer au casting du film, où l'acteur Michel Blanc devait  aussi postuler. Finalement, le film Le Miraculé sortira en 1987, mais  avec Michel Serrault et Jean Poiret, Michel Blanc étant finalement  retenu pour le tournage du film Tenue de soirée de Bertand Blier, auquel  Coluche ne participera pas non plus. Travailler avec Bertrand Blier  l'aurait sans doute fait revenir aux années douloureuses des années  1982-1983 où, après des hésitations, il avait quand même participé au  film de Bertrand Blier, La Femme de mon pote (il devait y jouer avec  Patrick Dewaere, Miou-Miou avait refusé de participer).
En 1984,  Coluche participa au casting du film Jean de Florette de Claude Berri,  pour le rôle du personnage d'Ugolin, mais Coluche ne fut pas retenu, car  Claude Berri recherchait un personnage plus singulier, qui sera  finalement interprété par Daniel Auteuil. En revanche, au casting de ce  film, il fit davantage connaissance avec une grande star qui, elle, sera  retenue pour le rôle du "Papet", Yves Montand, que Coluche n'avait  jusqu'à présent rencontré que brièvement, ou plutôt croisé, lors  d'émissions enregistrées à la télévision. Les deux hommes  s'appréciaient, et Coluche apprend qu'Yves Montand était d'origine  italienne, et d'un milieu modeste, tout comme lui, d'autant que les deux  hommes avaient la scène en commun. Si Coluche ne fut pas pris pour le  film, Yves Montand trouvera des mots réconfortants pour son nouvel ami,  contribuant même sans doute à lui redonner l'envie de refaire de la  scène, et d'écrire un nouveau spectacle. Cette rencontre sera très  importante pour Coluche, car Yves Montand participera à l'aventure des  restaurants du cœur, et ouvrira de grandes portes au projet de Coluche,  en le rapprochant de hauts hommes politiques influents d'alors, et  surtout, lui ouvrant plus ou moins les portes de la Présidence de la  République, en lui donnant l'occasion de rencontrer François Mitterrand  en 1985. La période de dépression de Coluche semblait faire une pause à  cette époque précise, et à défaut de spectacle, Coluche s'investit à la  radio, en 1985 et 1986, à Europe 1, et sur Canal+, la nouvelle chaine  payante, ou il anime "Coluche 1 faux", ou il se mettait en scène en des  sketches souvent improvisés, comme à l'époque du Café-Théâtre.
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Le  19 juin 1986, Coluche, accompagné de deux de ses amis, Ludovic Paris et  Didier Lavergne, quitte Cannes à 16 h 15 pour rentrer à Opio sur une  moto (Moto Honda 1100 VFC, siège rouge et carrosserie noire). Il trouve  la mort sur le trajet entre ces deux localités à 16 h 35 ; soit à moins  de quatre kilomètres de la villa qu'il a louée et qu'il doit quitter,  d'après Philippe Boggio, le lendemain. Conformément aux résultats de  l'enquête de gendarmerie et contrairement aux déclarations du chauffeur  du poids lourd à l'origine de l'accident, si Coluche ne porte pas de  casque (accroché au guidon) durant ce trajet, il roule à vitesse modérée  ; soit, selon l'expertise, à environ 60 km/h, en-deçà des 90 km/h  maximaux autorisés. Dans une ligne droite entre deux virages, le camion  en face lui coupe brusquement la route (selon ses deux amis derrière  lui), sur la route de Grasse, Départementale 3 entre Valbonne et  Châteauneuf-Grasse. Le drame survient en fin de ligne droite, peu avant  le croisement de la route de Cannes et du chemin du Piol à Opio alors  que le camion, un semi-remorque benne chargé de gravats provenant de la  gendarmerie de Grasse, tournait vers un pré. Le choc se produit entre 16  h 30 et 16 h 35, heure de la mort selon l'Agence France-Presse.  Pourtant motard expérimenté, l'humoriste ne peut rien faire, sinon  braquer le guidon de sa moto pour l'éviter, espérant passer sous le  camion mais il ne réussit pas cette manœuvre. Sa tête percute l'avant  droit du véhicule, au niveau du phare. Le choc violent lui est fatal.
Les  circonstances entourant cet accident vont donner lieu à plusieurs  rumeurs d'assassinat. Un ouvrage, publié en 2006, décrit les conditions  dans lesquelles l'intervention de la gendarmerie locale et l'enquête  policière ont été menées en 1986 : Coluche, l'accident de Jean Depussé  et Antoine Casubolo. De plus, le livre précise que l'enquête est alors  dirigée par le juge Jean-Paul Renard, dont les auteurs indiquent qu'il  sera aussi impliqué dans l'affaire du tribunal de Nice et dont les  pratiques locales considérées comme peu déontologiques ont entraîné une  condamnation et de lourdes sanctions du conseil de discipline, à la  suite d'un rapport officiel accablant.
Très longtemps resté  silencieux, Albert Ardisson, le chauffeur impliqué dans l'accident, dit  publiquement avoir été traumatisé par l'événement, en répondant au  reporter Olivier Porri-Santoro pour la première fois dans une très  courte interview parue dans un hebdomadaire local de Nice, Le Petit  Niçois, en juin 2013. Chauffeur poids lourd à la retraite, il ne livre  toutefois aucun détail de l'accident.
Coluche est inhumé le mardi 24  juin 1986 à 10 h 30, au cimetière de Montrouge, dans le 14e  arrondissement parisien, près de la porte d'Orléans. De nombreuses  personnalités de l'industrie du spectacle sont présentes à son  enterrement. La cérémonie funéraire est célébrée par l'Abbé Pierre,  lequel déclare alors : « Si vous entendez quelqu'un dire qu'il ne  respectait rien, dites-leur que ce n'est pas vrai ! Je suis témoin ».
À  une centaine de mètres de l'accident, à hauteur du carrefour du Piol,  entre Opio et Valbonne, un lieu de recueillement est aménagé et fait  l'objet d'un rassemblement annuel de motards, au mois de juin. Une  peinture murale représentant Coluche est peinte sur une petite bâtisse  abritant un transformateur électrique. À côté se trouve une stèle,  régulièrement fleurie par des riverains et visiteurs. Le carrefour du  Piol (GPS 43.661275,6.987775) a été rebaptisé « rond-point Coluche » le  23 juin 2013.
La bataille autour de l'héritage de Coluche commence  dès sa mort, ses deux fils Marius et Romain Colucci (qui ont d'abord  refusé la succession, « à cause des dettes colossales », puis ont  accepté l'héritage au début des années 1990) étant en conflit ouvert  avec Paul Lederman, l'imprésario-producteur de l'humoriste. Cette  bataille prend une dimension juridique quand Marius et Romain assignent  la société de production de Paul Lederman en justice, d'abord au civil  en 1998, puis au pénal en 2009. Le conflit porte sur les redevances des  droits d'auteur attachés à l'exploitation des enregistrements  phonographiques de Coluche, son ex-femme Véronique Kantor ayant reçu la  totalité de ces redevances pour la période de leur mariage et ayant cédé  ces droits en 1988 à Lederman moyennant une contrepartie financière

Michel Colucci dit Coluche 170px-Restos_du_coeur_Logo.svg
Célèbre  comme humoriste, il est également connu comme le fondateur des Restos  du Cœur. Issu d'un milieu défavorisé (« Je ne suis pas un nouveau riche,  je suis un ancien pauvre »), il a pris conscience de grosses  défaillances en France, pour l'entraide envers les plus démunis; cette  association étant conçue pour provisoirement pallier les carences.  Cependant, l'histoire de la misère sociale de la France a rendu son  initiative pérenne. Il est également à l'origine d'une loi dite « Loi  Coluche », votée en 1988. Cette loi permet à un particulier ou à une  entreprise qui souhaite faire un don à certains organismes d’aide aux  personnes en difficulté, de déduire, dans une certaine limite, 75 % de  la somme donnée de ses impôts.
Sa célèbre salopette bleue et blanche  qu'il arbore depuis le début de sa carrière d'humoriste, provient du  mouvement Emmaüs. Devenu célèbre, il « renvoie l'ascenseur » à  l'association humanitaire, en remettant un chèque d'un montant élevé,  solde des dons réunis pour les Restos du Cœur à son fondateur, l’Abbé  Pierre.
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